L’Illusionniste c'est lui Edward Norton, un personnage sombre et énigmatique prêt à tout pour retrouver son grand amour de jeunesse à présent fiancée au prince héritier Léopold.

 Alors oui le décor du Vienne de 1900 fait un peu carton pate, l'histoire peut paraître alambiquée, l'affiche est kitchissime. Mais bigre, la fin à tiroirs est captivante et force est de constater que le romantisme et le mystère vont très très bien à Edward Norton..

..Depuis que l'homme a marché sur la lune 

Au début du film le personnage de Marcello Mastroianni ressent d'étranges malaises, son médecin découvre qu'il est "enceint".

Alors ok c'est une comédie fantaisiste et colorée un peu potache, très kitsh, mais mine de rien à travers des dialogues drôles et brillants, la réflexion sur l'inversion des rôles et des comportements est troublante.

Par exemple : dans le salon de coiffure de Catherine D. les femmes papotent et l'une d'elles lance "si les hommes tombent enceintes, l'avortement sera vite légalisé"  (Echo au manifeste des 343 salopes contre l'avortement que Catherine Deneuve et Agnès Varda ont toutes deux signé)

Et puis le film fait partie de l'intégrale de Jacques Demy :

Le décor :  un coin perdu sur la côte sauvage irlandaise verte et  brumeuse, les fougères battues par le vent, la bruyère..

Un pêcheur trouve une belle jeune femme dans son filet, très mystérieuse elle refuse d'être vue. La fille du pêcheur la découvre et recherche dans la bibliothèque de la petite ville des informations sur les selkies : des créatures de mer qui sortent parfois de l'eau et s'attachent à l'homme qui l'a trouvée.

Une histoire qui ressemble à un conte. Un mélange de réalisme et de fantastique réussi. 

Les mains en l'air - un film de Romain GOUPIL



Je vais pas m'embêter, Phil Siné a signé un joli papier ici,

Alors je commente un peu...
Parce que je partage son enthousiasme et même plus. J’ai un vrai coup de cœur.

Le film  n’est pas du tout moraliste, mais il traduit bien l’urgence, la nécessité de la prise de conscience et de l’action face à l’incompréhensible. Qu’est-ce que c’est que ce monde où l’on pourchasse les enfants, les hommes, les femmes « sans papiers » ?

On ne saura rien des conditions de vie des Tchétchènes dans leur pays d’origine (les conversations en tchétchène ne sont d’ailleurs pas traduites, comme pour accentuer notre confusion) parce que ce qui est important c’est ce qui se passe ici et maintenant. Effectivement il y a les maladresses de certains et certaines (j'aime beaucoup le personnage de Valeria Bruni-Tedeschi !) : ça m’a fait pensé à ce documentaire Les arrivants où l’on suit les assistantes sociales souvent impuissantes, mais battantes, qui accueillent des familles demandant l’asile en France.
Et puis ces enfants filmés : ils sont vifs, drôles, frondeurs, un peu tricheurs, c’est totalement réjouissant et salutaire !

Bon l'ombre brodée c'était pour rendre mon hommage au cinéaste (un autre hommage plus étoffé est disponible ici). Bon ok la lèvre inférieure est un peu disproportionnée... Suivent 2  de mes films préférés du maître (non brodés) : Fenêtre sur cour et...
Pas de printemps pour Marnie ! Un film sous-estimé (même les pros le disent) avec le fringant Sean Connery qui ne joue pas le rôle de James Bond et Tippi Hedren, fragile caméléon...